3 juillet 2017

Entreprise Grenouille


Entreprise Grenouille

Anticiper le changement et les risques du milieu professionnel


” Ainsi meurent les entreprises-grenouilles. 
Le changement est là depuis longtemps. 
Mais la grenouille ne le voit pas. “

 

Ses réflexes, pourtant renommés, la trahissent : si vous la jetez dans une casserole d’eau bouillante, elle s’en échappe d’un bond, par réflexe. Mais si vous la plongez dans une casserole d’eau froide, chauffez l’eau lentement jusqu’à ébullition, la grenouille va se laisser cuire et mourra ébouillantée.

Cette expérience bien connue montre que la grenouille sait réagir au changement brusque et rapide que ses capteurs enregistrent ; en revanche, ils sont incapables de percevoir le changement lent et constant.

Comme l’eau qui chauffe doucement le vrai changement est si lent, si inexorable qu’il passe inaperçu 
et endort nos réflexes vitaux. Beaucoup d’entre nous sont comme la grenouille : pourquoi changer ? 
Rien n’est fondamentalement différent ! Et pendant que nous pérorons sur la permanence des choses et de la vie, l’eau de la casserole chauffe lentement. Combien d’entreprises se sont réveillées trop tard, quand la concurrence avait déjà envahi irrémédiablement leur marché, dominé par le savoir-faire.

Nul n’avait senti le danger. Tous regardaient ailleurs, le plus souvent à l’intérieur de l’entreprise, préoccupés à en régler dans le détail l’organisation ; dehors leurs vendeurs faisaient des tournées de routine, rapportaient des informations banales, interchangeables. Rien de nouveau sous le soleil, répétaient-ils à l’envi : c’était vrai, rien de nouveau puisqu’ils avaient pris l’habitude de regarder toujours les mêmes choses, de poser les mêmes questions fermées, celles qui vous donnent les réponses que vous souhaitez.
Ils ne voyaient pas tout près d’eux, mais loin de leur routine, les nouveaux clients, les nouveaux marchés qui n’attendaient que leur visite. Au fur et à mesure que la température s’élevait, grandissait leur incompétence.

Comme eux, nous subissons souvent la pression des événements et nous décidons à changer quand il est trop
tard : exercice douloureux qui ressemble à ces rendez-vous de dentiste sans cesse reportés, à ces restructurations d’entreprise en attente.

« Refuser les mutations, les nouvelles approches, les ignorer comme le fait de la grenouille, 
c’est mourir ébouillanté. »

MCS n°386 13 avril 1992
«La porte du changement s’ouvre de l’intérieur».
Jacques CHAIZE

 

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